spiritualité laïque
je suis moi-même plutôt agnostique (mais j'imagine que cela pourrait changer !), issue d'une lignée familiale au confluent de plusieurs religions du Livre, tandis que, parmi mes élèves, il y a des Musulman·nes, des Juif-ves, des Chrétien·nes, des Protestant·es, Bouddhistes... et même des a-thées ^^ !
autant dire que mes cours s'inscrivent dans un cadre laïc.
une laïcité qui, lorsqu'elle est mal comprise devient une religion de plus - ce qui est un comble, mais, dans ce contexte comme dans d'autres, je pense à nos espaces publics, me semble si précieuse : rien n'est imposé à l'autre de ce qu'il ou elle croit et nous pouvons pratiquer le yoga, la méditation ensemble, comme d'autres une " messe en si " de Bach à Tokyo, ou le karaté dans un pays d'Afrique.
en outre, n'étant pas hindoue (pour le yoga) ni bouddhiste (pour la méditation de présence attentive), je considèrerais très peu respectueux, non seulement de ces communautés religieuses, mais, tout autant, de mes élèves d'autres confessions ou non croyant·es (cette opinion n'engageant évidemment que ma sensibilité à un moment T et je peux entendre d'autres discours à ce sujet), le choix de faire chanter des mantra. Il est donc extrêmement rare que je les " utilise ", mis à part le ॐ (OM) et sans obligation, pour différentes raisons. Cela ne présume en rien de la beauté et de la joie du cœur que je trouve à entendre des prières chantées, et ce, bien indépendamment de mon " adhésion " ou non aux paroles... En France, des communautés existent bien sûr, reliées à des lignées, comme c'est le cas du Centre védantique Ramakrishna par exemple, où vous pourrez chanter des mantras hindous si cela vous appelle, sans " faire semblant " et dans le respect d'une tradition. De nombreux centres bouddhistes également, je pense ici aux Pruniers fondés par feu Thích Nhất Hạnh (moine Zen vietnamien)
lors de ma première formation de yoga vinyasa auprès de Gérard Arnaud, je me souviens avoir apprécié la lecture (qui nous était proposée en bibliographie), du philosophe André Comte-Sponville, L'esprit de l'athéisme. Albin Michel, 2006.
j'assume enfin le fait de participer, par ma pratique, mon mode de vie, à l'émergence d'une nouvelle forme de religiosité. Sans pour autant me retrouver, par exemple, dans le New Age, qui mélange tout... dans le Tout (...) et ne me satisfait pas intellectuellement, voire pas du tout, sur le plan éthique. À suivre...